Danielle Lescot

Avec ses brisants, ses cubes, ses tours et autres sculptures en céramique, Danielle Lescot insuffle une gaieté et une légèreté nouvelles à cet art ancien nécessitant rigueur et patience. Fascinée par les édifices du nord de l’Europe, l’artiste puise toute son inspiration dans un objet simple : la brique, véritable clé de voûte de son univers artistique, représentant pour elle la base de la géométrie et de l’esprit du construit.

Dans son atelier du 12e arrondissement de Paris, Danielle utilise un pain d’argile qu’elle étale sur une plaque en conservant au moins 1.5 cm d’épaisseur. Avec un petit couteau, elle crée ensuite les formes. Les pièces les plus classiques, comme les cubes, nécessitent un « gabarit » qui l’aide à respecter l’uniformité des six faces. Pour les brisants, l’artiste se laisse davantage de liberté et construit directement les formes, plus irrégulières, qui donneront une forme originale et unique.

Elle les laisse ensuite reposer entre deux plaques de bois jusqu’à obtenir une consistance assez solide, et peut alors commencer l’assemblage de ses formes grâce à de la barbotine, une forme d’argile mou qui colle. Vient alors une longue période de séchage (d’une à deux semaines), rythmée par une surveillance rigoureuse, avant de procéder enfin à la première cuisson, durant huit heures et atteignant les mille degrés.

A partir de cet objet, Danielle procède à l’émaillage : elle applique de l’émail liquide, préparé à partir d’une poudre, au pinceau ou au pistolet. Les couleurs sont dans un premier temps pastel, se révélant au moment de la deuxième cuisson (même processus) et plus particulièrement lors de la fusion avec l’argile, offrant alors une couverture colorée et vitrifiée à l’œuvre.

Diplômée en psychologie, Danielle a toujours été passionnée de céramique. Dès ses quatorze ans, elle l’apprend seule, nourrissant l’espoir d’en faire son métier. Longtemps, elle se consacre à la peinture avant de revenir à la céramique avec une proposition plus géométrique.

Parce que son œuvre nous replonge dans nos jeux d’enfant où le cube était maître.
Parce que selon Danielle notre tendance à vouloir organiser les objets les uns par rapport aux autres se délecte de cette géométrie de formes et de couleurs à la fois rigoureuse et si vivante.

Disposez votre sculpture pour favoriser la visibilité de chacune des faces et profiter de la variété des couleurs. Amusez-vous à faire communiquer les cubes et tours entre eux créant ainsi un véritable univers urbain.