Gilles de Fayet, c’est le retour aux sources, à la Genèse même. Son œil de photographe posé sur la nature la transforme instantanément. Et au premier regard, on est envahi par cette jungle luxuriante qui nous ramène à notre petite condition d’homme.
Lors de ses voyages plus ou moins lointains, Gilles parvient à capturer des images hors du temps et de l’espace. Qu’il soit dans le Perche de son enfance, aux Philippines, au Cambodge, en Espagne ou même au Pays Basque où il s’est désormais installé, Gilles apprivoise la nature grâce à sa chambre photographique numérique Alpa.
En un clic, il prend possession du paysage, de l’arbre, de la plante, de la falaise, ou de la simple marque laissée par la pluie ; et de l’observateur il devient le Créateur. Il est impossible d’imaginer que ces lieux, ces moments aient réellement existé ou qu’ils n’aient pas été transformés. Où sommes-nous ? Que regarde-t-on ? Suis-je un géant ? Cet arbre est-il un chêne immense ou un arbuste ? Nos repères sont chamboulés autant que nos émotions. D’un coup, nous sommes replongés dans les forêts inquiétantes de nos contes d’enfants. Et en même temps, nous sommes apaisés par cet ancêtre vert qui semble nous transmettre un peu de sa sagesse.