Née à Brest dans une famille d’artistes, Nadia Barbotin grandit au contact d’un grand-père exceptionnel : pastelliste, aquarelliste, et doté de l’oreille absolue. Il lui transmet son amour pour le beau dont elle se nourrit constamment.
L’artiste aborde, toujours en musique, ses œuvres de deux façons : soit en faisant des esquisses préparatoires, soit de manière spontanée. Elle recherche l’équilibre des compositions de ses Lumières noires dans un carnet avec des pastels. Le travail est initialement simple puis il s’enrichit dans ses dimensions finales, qui sont décuplées. Cela déséquilibre son premier jet dont elle rétablit l’harmonie en invitant la matière, offrant ainsi du relief et créant l’illusion d’une sculpture picturale. La transparence et la profondeur sont des obsessions pour Nadia, comme une recherche de vérité absolue, la couleur toujours à l’honneur, rehaussée par l’intensité du noir. Nadia élabore ses propres couleurs, utilisant des pigments broyés avec différents mélanges d’additifs comme l’huile clarifiée, l’essence de térébenthine, la cire d’abeille… visant à obtenir le rendu souhaité : matité, brillance, transparence ou opacité. Puis, elle crée grâce à des outils de bricolage détournés ou des outils plus classiques.
Parfois, elle se laisse porter par son instinct avec une idée précise des couleurs qu’elle souhaite mettre en lumière. La composition lui vient au moment de l’application selon l’humeur du moment. Elle compose par touches, grands aplats et mouvements. La peinture vit, se transforme et dialogue enfin avec son public. Pour Nadia, le plus important est cet écho auprès du spectateur, cette résonance dans l’histoire de chacun, l’exploration de son propre rythme et de sa propre intimité lors de la rencontre avec l’œuvre.