L’œuvre de Patricia Zieseniss nous attire immédiatement. Celle-ci nous embarque pour un voyage dans l’histoire de la sculpture moderne, entre le figuratif et l’abstrait, bouleversant nos émotions. Les courbes des figures féminines nous touchent par leur douceur tout en correspondant parfaitement avec les angles “cubisants” des sculptures plus conceptuelles. De cette harmonie des formes surgissent : des sujets originaux, laissant au spectateur pour son plus grand plaisir, une multitude d’interprétations possibles.
Avant de s’atteler au travail de la terre, Patricia imagine, rêve et pense à ses sujets. Elle suit mentalement le contour des formes, essaye de se figurer l’objet en son tout, jusqu’à ce que les premières esquisses prennent vie sur papier. Elle croque, efface, s’éloigne et revient à son ouvrage ; ce temps de l’expérimentation lui permet d’aboutir son dessin préparatoire qui la guidera ensuite pour transformer l’œuvre en une véritable sculpture. C’est le grès rouge, blanc ou noir – matériau voisin de l’argile – qu’elle manipule ensuite. De ses doigts agiles, elle fait ainsi naître patiemment le sujet : un ours, une figure de femme, un forme abstraite. Après les finitions réalisées, l’œuvre doit sécher pendant plusieurs semaines avant d’être enfournée, pour une cuisson autour de 1200°C. Enfin, la sculpture est patinée et cirée afin de lui offrir une couche de protection et un aspect légèrement brillant. Un moule de cette sculpture “originale” pourra ensuite être fabriqué pour produire, avec le contrôle et les retouches de l’artiste, une édition de sculptures en plâtre et/ou bronze. Selon les matériaux, le collectionneur pourra alors apprécier différentes sensations au toucher ainsi que diverses réflexions de la lumière sur l’œuvre.